LES LIVRES DE PIERRE WITTMANN

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Le parfum de l'éveil, de Pierre Wittmann

Le parfum de l’éveil

Autobiographie

Pierre Wittmann
Wisdomlight, 2009
23 x 15 cm, 178 pages

ISBN 978-611-90237-0-3


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Présentation

Rechercher le bonheur et échapper au malheur est le souci constant de l’être humain. Cette tâche est bien aléatoire dans un monde dont une des principales caractéristiques est l’insatisfaction, produite par l’imperfection de toutes les situations.

Certains ont la chance de trouver une satisfaction relative – dont ils ont la grande sagesse de se contenter – dans leur vie quotidienne. D’autres n’ont pas cette bonne fortune et ressentent toujours un manque profond. Dans le désespoir de ne pas trouver de remède durable à leurs désillusions, ils se dirigent alors vers le plus sophistiqué des fantasmes humains, la voie spirituelle. Son aboutissement – illumination ou éveil – semble répondre à tous les critères du parfait bonheur. 

L’éveil, est-il un mythe ? Est-il un objectif réalisable ? Combien de vies d’efforts et d’austérités l’adepte devra-t-il endurer avant d’y parvenir ? Vivra-t-il toujours – en attendant d’atteindre son ultime aspiration – dans le manque et la nostalgie du paradis perdu ? Ou dans la prison dorée de l’espoir, de la prétention ou de l’illusion d’avoir trouvé la bonne voie ? 

Pourtant – séduction irrésistible – cette voie de renoncement est parsemée d’expériences mystiques qui exhalent le doux parfum de l’éveil…

Il n’y a pas de vrai bonheur – ni d’éveil – tant qu’ils sont pour demain !


Pierre Wittmann est peintre et écrivain. Il vit en Thaïlande.

Dans cet extrait de son Journal, l'auteur relate les péripéties d'un voyage intérieur de vingt-huit jours sur les rivages enchanteurs de l'éveil.


Écho de lecture

Du 1er au 27 février 1990, Pierre Wittmann tient quotidiennement et longuement son journal. Pourquoi ce mois de février 1990 a-t-il autant d’importance ? 

Du 1er au 14 février, il a participé à une retraite de méditation auprès d’Ayya Khema dans un monastère bouddhiste situé en Australie, près de Sydney. Depuis 1984, il a vécu à Tahiti, puis en Thaïlande, et il s’intéresse au bouddhisme comme à toutes les religions et cultures orientales. Il a déjà pratiqué la méditation quand il arrive au Wat Bouddha Dhamma, mais les deux semaines de son séjour vont marquer un tournant décisif  dans sa recherche spirituelle qui est devenue l’axe principal de sa vie. 

À son arrivée au monastère, s’il est impressionné par la beauté du site, il est plutôt déçu par les installations peu confortables de cette petite communauté qui pratique le bouddhisme « theravada », et il s’inquiète des pluies torrentielles. Et pourtant, au fil des jours, il va être initié, sous la ferme, éclairée et éclairante direction d’Ayya Khema (une nonne allemande qui lui rappelle Alexandra David-Néel et Madame Poinçon qui, la première, à Tahiti, l’a introduit au yoga et au bouddhisme) à un voyage intérieur qui lui permettra de découvrir les différents « jhanas », « états de profonde méditation produits par la concentration ». Découverte progressive qu’il relate minutieusement dans son journal, aventure dont il retrace les différentes étapes (y compris ses suites immédiates, d’abord à Sydney, puis lors de son retour à Bangkok). 

Peu à peu il se détache des aspects matériels de l’existence, s’ouvre aux autres et surtout à la conscience universelle, a même l’illusion d’atteindre l’éveil. Il médite dans une grotte isolée, vers la fin de son séjour, avec une intensité exceptionnelle. Cette retraite non seulement lui apporte des éléments de réponse à des interrogations anciennes, mais lui ouvre de nouvelles perspectives d’avenir, il envisage d’expérimenter la vie monastique et veut approfondir les liens entre sa peinture et le bouddhisme. Au-delà de la très riche expérience personnelle que ce texte nous fait partager, il constitue une très pédagogique introduction à la méditation et à certains aspects du bouddhisme, un véritable guide à l’usage des initiés comme des curieux. Un glossaire, à la fin de l’ouvrage, définit utilement les nombreux termes « techniques » utilisés.

Pierre Wittmann conclut ainsi son épilogue : « La vie devient légère, elle se libère de toute intention d’atteindre quoi que ce soit. Elle exprime la beauté. C’est l’art de célébrer l’ultime dans le quotidien ». 

Claudine Krishnan 
APA, Association pour l'autobiographie

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